Lors du dernier conclave budgétaire, le Gouvernement Michel a pris des décisions brutales concernant les pensions des militaires et laissant très peu de place à des discussions.
Les constats sont désolants :
Notre Ministre avoue en Commission parlementaire son impuissance à défendre son département : extraits de la Commission de la Défense du 26 Oct 16 :« l’ensemble du gouvernement a pris une décision de principe visant à modifier le régime des pensions des militaires», « je ne suis pas représenté au sein du comité des pensions » et « tout ceci aura une incidence sur la mise en œuvre de la vision stratégique ».
Les syndicats représentatifs refusent un front commun avec les petits syndicats de la profession et négligent leur droit à l’information. Leur attitude est choquante et arrogante car ils montrent que le monde militaire n’est pas uni dans un dossier qui concerne tous les militaires – membre ou non d’un syndicat – et renforce la conviction du gouvernement à ne rien céder lors des prochaines négociations. Mais leur plus grande erreur fut de ne pas renégocier les modalités des pensions des militaires entre 2012 et 2016 après leur acceptation du passage à 56 ans pour tous les militaires. Un oubli qui coûte très cher aujourd’hui.
Le militaire lui-même n’est pas sans reproche. La loyauté n’impose pas un suicide de la profession ! La loyauté doit faire partie intégrante de la sagesse militaire. Quand les choses vont trop loin, il est de notre devoir de les dénoncer avant que l’irréparable ne surgisse ! N’agissons pas toujours ainsi quand on parle des risques d’une opération ? La hiérarchie militaire, malgré son peu de sympathie pour les organisations syndicales, doit informer tous les syndicats de la même manière à tous les niveaux différents et doit défendre la profession face aux politiques.
L’impact du monde militaire s’atténue d’année en année. Le politique voit aujourd’hui d’une part les militaires comme une main d’œuvre obéissante et bon marché ; et d’autre part comme un moyen de garder une certaine crédibilité envers les institutions internationales en les envoyant en mission de la Paix à travers le monde. Pour la presse, le militaire est devenu un sujet « régional » qui mérite de temps en temps la « Une ».
Un bien sombre mois d’octobre pour le militaire !
PROdef.be se doit de jouer un rôle perturbateur. Il rappelle qu’il faut de la solidarité et l’union dans le combat social. Il demande à chaque militaire de ne pas saborder la profession à des fins personnelles. Il exige que les politiques prennent leurs responsabilités et offrent un avenir correct au personnel militaire et à la Défense.
PROdef.be se veut rassembleur et demande aux militaires de le soutenir et aux plus décidés de venir renforcer ses rangs.
Dans les dossiers des pensions, PROdef.be estime que le gouvernement vole les militaires. On oublie que le calcul du montant de la pension d’un militaire se fait sur les 10 dernières années, que l’âge du départ anticipé à la pension du militaire est compensé par un salaire moindre durant toute la carrière. Cette décision aura 2 conséquences majeures : la démotivation du personnel et l’immobilisme de la Défense (le dynamisme à effectuer son travail tendra vers zéro). De plus, il existe une contradiction flagrante entre la volonté de la Vision du ministre de rajeunir les cadres, l’augmentation drastique du budget du personnel due au nouveau plan pensions qui réduit la marge pour les investissements immédiats.
PROdef.be avait déjà pris l’initiative en demandant un front commun. PROdef.be a également, en front commun avec les autres syndicats non représentatifs, déjà mené des actions et sensibilisé le monde politique qui n’a pas hésité à poser les bonnes questions au ministre en commission et d’introduire une motion pour que la commission de la Défense entendent (TOUS) les syndicats militaires. PROdef.be travaillent déjà sur des propositions de compensations : les métiers pénibles, des mesures transitoires pour les militaires quelques années de leur pension, bonification des études,……